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xìn bǐ - 信笔
21 octobre 2012

Épisode 6: Sichuan bien, qui sichuanera l'dernier !

Dans cet épisode, vous découvrirez enfin le récit de notre cher protagoniste 帕梅尔 * partie à l'aventure dans le Sichuan début Octobre...

* = Pàméiěr en pinyin... prononcez Pamer à l'anglaise. Mon "prénom" chinois, que je soupçonne avoir été créé à partir de mon nom de famille... D'après ma traduction, le premier caractère veut dire mouchoir, le deuxième prune et le dernier Séoul. Mais en même temps, un seul caractère peut avoir 36 sens différents donc je suis pas certaine d'avoir juste... En tous les cas, ça manque pas d'originalité, s'appeler  mouchoir de prune de Séoul.

Enfin, revenons à notre héroïne (revenue quelque peu schizophrène...) qui a traversé moult épreuves dans cette province où règne notamment... de terribles gang de pandas!

Ces monstrueux tortionnaires dont l'arme - redoutable et lâche - consiste à vous attendrir en se roulant dans le bambou et en prétendant être aussi mou qu'une bouillotte, un soir d'hiver. Lorsque vous aurez eu votre dose d'attendrissement devant leur pathétiques galipettes et que vous vous en retournerez, ces derniers bondiront dont un élan de bambourdissement et se jetteront sur vous, KO par placage assourdissent. Impeccable. Redoutable.

C'est gros, un panda.                                                  

Cette cruelle mafia sévit sauvagement sur la ville de Chengdu, asservie et dépossédée de tout, au service de ces protubérants* mastiqueurs.

Mais sichuan bien, qui sichuanera l'dernier! Dans tous les cas, on va se bidonner...

*En fait, le mot que je cherchais c'était "proéminent" mais finalement protubérance, ça leur va bien aussi.

Ce sera aux travers de combats contre le froid et la mal-bouffe (ne me parlez plus de biscuits), au rythme malmené du bus (ça aussi, évitez) et s'armant de patience (ok, pas tout le temps) que nos protagonistes s'en sont allés dans les profondeurs obscures et dangereuses de cette contrée reculée.

Après avoir atterri à Chongqing le premier soir, on a filé dans une auberge de jeunesse au bord du Yangzi (la rivière). On est parti à la gare le lendemain aux aurores pour prendre nos billets de bus pour le soir et on a démarré la visite de la ville. "On", ce sont donc mes deux colocs (Alex et Constance) plus un belge (Louis) et un allemand (Michael). On a commencé par traverser le centre ville, propre, moderne et commercial comme toutes les grandes villes en Chine j'imagine.

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Puis on est allé flâné dans les petites ruelles du quartier de Hong Ya Dong, une sorte de vieux village reconstitué remplis de boutiques et d'attrape-touristes.

 

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Après ça, on s'est rendu au temple des Arhats, situé en face du musée des Trois Gorges (qui est le musée du plus grand barrage hydraulique avec la plus grande centrale électrique du monde, j'aimerais bien y faire un tour avant la fin de mon séjour). J'y ai laissé les autres continuer la visite sans moi, profitant d'un petit coin à l'ombre pour laisser passer la 3ème migraines ophtalmique en quatre jours: j'ai subi une attaque en force, mais je n'ai pas flanché!

 

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Après quoi j'ai grimpé sur une moto-taxi (petite dose d'adrénaline, avec mon gros sac à dos pour faire équilibre, plus la circulation du coin...) direction la gare pour rejoindre le groupe et partir pour Leshan. Premier long trajet avec ce moyen de transport en Chine (un peu plus de 7h). C'est pas les bus eurostars, clairement, et le film chinois dramatique et larmoyant en fond sonore c'est rigolo la première heure... mais on est arrivé à bon port et c'est tout ce qui nous fallait!

Arrivés à Leshan, il était donc très tard. Un jeune chinois qui était dans le bus avec nous nous a aidé à trouver un taxi (la ville était déserte... ce qui est étonnant en Chine!) et est allé jusqu'à nous déposer devant notre hôtel. Le lendemain matin, on a voulu se reposer un peu. Avec Constance on est parti prendre les billets de bus pour le soir et on a retrouvé les garçons au grand Bouddha qu'à 13h. Grave erreur. Je sais pas ce qui était le plus atterrant: que la queue ai été aussi longue, ou que les chinois continuent de la faire.

En fait, on a commencé par faire la queue pour pouvoir rentrer dans le parc. Déjà, en tant qu'occidentale, tous les chinois te doublent sans scrupules. Bien sûr, je ne me laissais pas faire! Ce qui faisait rire les Chinois d'à côté d'ailleurs. C'est de bonne guerre. À chaque fois, ils prennent la tête de quelqu'un qui n'avait pas compris, façon "innocent et naïf" et se remettent derrière...

Une fois rentré, on s'est empressé de marcher jusqu'au grand Bouddha. En fait, depuis le parc, on débouche sur le haut de la colline et on ne voit que la grosse tête. On a pas tout de suite vu la longue file d'attente derrière la tête qui attend de pouvoir descendre les marches pour voir le gros bonhomme en entier. Quand ce fut fait, on a longé la queue, qui n'en finissait pas... Et à la fin de celle-ci, on découvre, surprise! Une deuxième queue... Hé oui, logique: tu fais la queue... pour faire la queue... pour voir le bouddha. Alors rebelote: on longe encore une fois... et... si, si, encore une! Là, on s'est dit qu'ils étaient quand même maso! Parce qu'à ce rythme, c'est 3, 4h minimum d'attente, sachant que le parc fermait dans 3h... Et puis ils étaient serrés comme des sardines avec toute la smala (mais curieusement tellement patients... même les enfants) Du coup, ben... pas d'Bouddha pour Séoul à la prune de mouchoir... ou je sais plus quoi!

Mais je peux vous en parler quand même un peu: cette immense statut a été taillée dans la falaise du mont Lingyun approximativement entre 713 et 803. D'après la légende, elle doit son existence à un moine bouddhiste qui souhaitait protéger les marins empruntant le périlleux confluent des trois rivières : Dadu, Qingyi et Minjiang et prévenir les inondations de la ville de Leshan (ce carrefour entre les trois rivières est en effet impressionnant de sa largeur et de la force du courant!). C'est le plus grand Bouddha du monde antérieur au XXe siècle, et la plus haute statue de Maitreya (prochain Bouddha à venir lorsque le Dharma aura disparu...) avec ses 71 mètres de haut pour 28 mètres de large. Son œil à lui seul mesure 3m et son oreille 7! Depuis que le grand Bouddha de Bamiyan en Afghanistan a été détruit par les Talibans en 2001, c'est le dernier Bouddha antique qui reste. Chongqing étant une ville industrielle en plein essor, la statut a pâti de la forte pollution et s'est noirci sérieusement. Ils l'ont récemment rénové cependant.

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On en était donc au retour à la ville de Leshan en cette après midi moite et bondé! On avait peur de louper le bus, ben du coup on a eu du temps pour retourner à la gare. Mais ça ne s'est pas fait non sans quelques aventures! Car depuis le parc, aucun taxis... On commençait à s'inquiéter de voir tous les bus blindés qui ne s’arrêtaient pas, quant un policier nous a pris sous son aile et nous a emmenés dans son 4x4 de policier!!! Héhéhé!! (Je sais, il m'en faut peu! Mais qui peut se vanter d'avoir fait une virée dans la voiture d'un policier chinois sans être menotté à l'arrière?). Parce que c'est moi que j'étais assise devant!! Gniark, gniark, gniark! Et oui, je parle comme un gosse parce qu'on en aurait vraiment dit un! Comme ceux qui se retrouvent dans le camion des pompiers avec la sirène allumée!! On a pris une petite photo avec monsieur bien sûr, fier comme un pan auprès de ses collègues qui riaient!

Preuve à l'appui:

 

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Arrivé à Emeishan, il pleuvait et on trouvait pas l'hôtel dont l'adresse sur la réservation était assez limitée. Finalement, une moto taxi les appelé pour nous et nous a dirigé (c'était à 100m). On comprenait pas pourquoi le motard restait avec nous dans le hall de l'hôtel jusqu'à ce que les hôtesses nous expliquent qu'il nous demandait 50 yuans (pour un coup de fil de 10sec et avoir roulé à côté de nous qui étions à pied pendant 2min). On a rit et on lui en a laissé 10. On s'est trouvé bête d'avoir cru à une âme charitable.

On a décidé du parcours du lendemain pour la randonnée et après une douche rapide, on a tous écrasé dans nos lits. Le lendemain, réveil aux aurores, direction la gare pour prendre les tickets (ça devenait la routine!). En chemin, on s'achète tous un bâton de bambou qui s'avérera être notre meilleur ami pour l'ascension d'une part, et pour faire fuir les singes voleurs et pas frileux du tout de l'autre.

Arrivé à la gare, je dois dire qu'on avait déjà bien remplis notre quota de queue pour les tickets en tout genre. Alors après avoir attendu une demie heure que les guichets ouvrent (alors qu'aux caisses, tout le monde était prêt, que la file d'attente s’agrandissait mais comme l'heure, c'est l'heure...ça, c'est une logique internationale!), puis une autre demie heure que ce soit notre tour tout en jouant des coudes (je ne sais pas si c'était le temps, mais les gens étaient électriques), quand on nous a annoncé que non, ici elles pouvaient pas nous donner nos tickets, on a un pété un câble. Enfin, j'ai, plutôt.

Du coup, j'ai tout refilé aux autres (comme je me débrouille le mieux en chinois, c'était moi qui me collait à cette tâche et pour une fois, je les ai laissé s'en dépatouiller). Je suis allée méditer sous la pluie! C'est tellement frustrant quand on nous refuse l'accès à quelque chose et qu'on n'arrive pas à en comprendre la raison. Surtout qu'ils ne cherchaient pas du tout à se faire comprendre. Ils essayent même pas à partir du moment où on est étranger. Parce qu'ils pensent qu'ils ne vont pas réussir avec la barrière de la langue, donc échec, donc perte de la face et ça...

Heureusement, dans ma balade de décompression, j'ai rencontré une dame à qui j'ai essayé d'expliquer la situation et qui est venu prendre les billets avec nous. C'était pas la bonne file pour les étudiants, tout simplement. Bon, il s'est avéré qu'on avait pas non plus compris qu'il fallait prendre et des billets pour rentrer dans le parc, et des billets de bus pour nous emmener au départ de la randonnée (en tant que cupide européenne, j'avais pensé qu'il en fallait qu'un seul et unique qui ferait les deux) du coup - on aimait tellement ça - on a refait la queue une 4ème fois :-)

Après ça, je peux vous dire que ça nous démangeait les guiboles de commencer la marche! C'était assez comique. Ils ont construit partout un sol et des marches. A aucun moment on a marché sur la terre. Et il existe des porteurs qui vous trimballent jusqu'en haut! Ils sont vraiment fous! Surtout que ces pas des brindilles qu'ils portent! Incroyable...

C'est un de mes meilleurs souvenirs cette randonnée. C'est un des moments où j'ai le plus discuté avec les Chinois (souffrir ensemble abaisse les barrières!), j'ai aussi bien discuté avec mes copaings, on a vu des singes bien sûr (super audacieux et chapardeurs... dopé au coca et au snickers toute la journée par les malheureux touristes pas assez avertis. J'en ai même vu qui ont piqué le sac d'un chinois pour se poster sur la rambarde avec le gouffre derrière et il a commencé à faire le tri: il a jeté tous les fringues par dessus pour attraper au fond du sac, LE biscuit! impossible de récupérer les habits..! La mère du chinois était folle de rage!).

On aussi vu un serpent, un papillon aussi grand que mes deux mains réunies et... du brouillard! Pleins de brouillard! Non pas que la vue eut été grandiose de ce qu'on a pu apercevoir entre deux nappes mais c'était hyper humide et ça caillait! En tout cas, on a échappé aux gouttes pour ce jour là. On faisait étape dans les monastères sur le chemin et tout du long il y avait des ce qu'on appellerait des bouis-bouis en France. On a sévèrement entretenu notre régime de biscuits entamé avec les trajets de bus.

Vers 17h on est arrivé à une heure du sommet (où on avait prévu de faire étape pour la nuit, les hôtels du top étant plus chers). Après avoir cherché moins cher en vain, on a fini par suivre un chinois qui nous proposait 100 yuans chacun la nuit. On a réussit à négocier 80 mais ça ne les valait pas. En auberge, c'est 40 yuans avec un confort au top du top, bien mieux qu'en France! Mais là, on était à 3000 d'altitude, déjà, et les gars savent très bien qu'on a pas 36 000 solutions. Par contre, c'est là qu'on a touché le point culminant de la cradiosité: moquette curieusement mouillé à certains endroits de la chambre, grosses tâches de champignons au plafond, des draps humides (ça, ils y peuvent rien), pas de fenêtre, pas d'air, pas d'oxygène, des WC...  j'ai envie de dire raisonnables après ce qu'on a pu voir durant les étapes de bus (ça aussi c'est une histoire!) mais d'un point de vue d'européen j'imagine qu'on peut dire cracra!

Et puis surtout: pas de douche! J'ai réussi à me faufiler dans celle d'une chambre (de luxe?) restée ouverte (on a du toupet ou on en a pas) et on s'est glissé dans nos sacs de couchage très vite. Le lendemain, on avait tous très mal dormi et il pleuvait. Alors on a rit (on avait dépassé le stade où j'aurais râlé habituellement). On a enfilé nos K-way et on a commencé à grimper vers le téléphérique qui est le seul moyen de monter pour les 5 derniers km. Ah, j'ai oublié de dire qu'il était 5h du mat' quand on s'est levé. Donc il faisait nuit. On est arrivé là-haut vers 6h30, levée du soleil prévu à 7h. On a attendu une bonne demie heure en se les gelant avant de comprendre qu'on ne verrait rien de toute façon car il y avait bien trop de brouillard.

Le sommet est un large plateau encore une fois très échafaudé. Il y a une immense statut en or dont on a tenté de deviner la tête en vain puis on est resté peut-être une heure à vagabonder entre monastères et bougies d'offrandes pour se réchauffer, toujours sur le sommet. Finalement, vers 8h on a décidé de redescendre la montagne en bus et non pas à pied comme il était prévu parce qu'il faisait trop moche, qu'on avait froid et qu'on était fatigué. C'est mon plus gros regret. Je sais que ça n'aurait pas été marrant du tout mais c'était censé être la partie la plus jolie. Et puis, psychologiquement, j'avais pas assez rentabilisé cette fichue file d'attente. M'enfin... Il y en aura d'autres...

Après ça, on est revenu sur la ville (non sans avoir ramené une angine dans mon sac à dos) pour prendre un bus pour Chengdu et là... Plus de bus! Tous pleins. La seule fois où on avait pas pu aller prendre les tickets aux aurores. La galère! Heureusement, il y avait une deuxième gare à 25km. On prend un taxi, on négocie un prix de groupe parce que c'est loin et on y va. Et là, même conclusion. Raaah, pas une nuit de plus ici pitié! Le "marché noir" (des taxis) nous proposent des prix exorbitants pour nous y emmener.

Il est temps de se restaurer, toujours décider le ventre plein. Et on a bien fait car quand on est revenu à la gare, au vu du trop grand nombre de personnes qui avaient demandé Chengdu, ils ont préparé de nouveaux bus! Yihaaa! On embarque immédiatement et on file vers la ville, capitale du Sichuan!

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Arrivée à Chengdu, direction notre auberge de jeunesse qui était géniale! On y restera qu'une nuit le temps de faire le transit vers le nord du Sichuan mais non sans y revenir par la suite...

Le lendemain matin donc, départ encore et toujours aux aurores pour choper nos billets et partir dans la foulée vers la vallée du Jiuzhaigou. 12h de bus. Plus 2 autres d'embouteillages. Bim. Quand on a vu qu'on avait attendu autant pour faire 2km on a eu un peu les boules de pas avoir fini à pieds. On était encore à 3000 d'altitude donc autant dire qu'il faisait toujours pas chaud. Les hôtels étaient chers. On a un peu magouillé... On a fait croire qu'on était trois, on est rentré en deux groupes l'air de rien. Ils ont rien remarqué... Bon, on s'est fait une petite frayeur quand le deuxième groupe s'est trompé de chambre et qu'ils ont insisté en tapant à une autre porte comprenant pas pourquoi on leur ouvrait pas... Puis quand un monsieur est venu pour sois disant réparer quelque chose et que les deux garçons étaient planqués sous les lits mais sinon c'est passé comme une lettre à la porte!

Le lendemain matin, départ assez tôt pour éviter la foule aux guichets (oui parce que je n'ai pas précisé pour Emeishan mais en Chine, les randonnées, c'est payant: 22 euros plus 9 pour le bus!). Comme le site est immense, on décide de monter en bus (qui fera des sauts de puce, ce qui nous a permis de profiter de tous les jolis points de vue). La particularité de cette vallée tient du fait qu'elle est le produit des effets de glaciations et de tremblements de terre sur un relief de calcaire. L'eau s'écoule par 100 chemins au milieu de mousses, d'arbustes et d'arbres (parfois rouges!) dont les graines se sont adaptées pour profiter des fissures leur permettant de résister à la force du courant. 9 villages tibétains se lovent dans cet immense parc naturel de 35km (d'où le nom de jiuzhai, jiu = neuf et zhai, village j'imagine!). C'est un sanctuaire des pratiques Bön (héritières des croyances chamanistes et pré-bouddhiques). Victime de féroces guerres de religion, longtemps mis au ban, Bön est aujourd'hui membre à part entière du giron lamaïque. Les moulins à prières placés dans les torrents continuent à tourner obstinément dans le sens inverse des aiguilles d'une montre contrairement à ceux des autres sectes. (Merci, Routard!)

Mis à part l'affluence des bus, la route bitumée qui traverse toute la vallée, la masse de touristes, le site est magnifique. C'est le deuxième meilleur souvenir. Par contre, ce qui nous manquait dans ce voyage ce sont des explications, des informations. À chaque fois on devait se contenter d'observer et d'imaginer. Si les Chinois ont compris l'intérêt du tourisme, ils n'en ont mis en œuvre que le prix. Pas encore de traduction en anglais. En même temps, pour le nombre d'étrangers qu'on a croisé... Enfin du coup cet article me permet de faire des recherches et de comprendre! On se demandait notamment si les lacs étaient naturels avec leur couleur presque chimique.

En fait c'est dû au "calcaire d'un ancien plancher océanique qui constitue l'élément géologique principal. Sa dissolution donne aux eaux leur nuance émeraude ou turquoise, au gré de la lumière du jour, ou renforce le miroitement d'un ciel azuréen. Des avalanches ont interrompu le cours des rivières pour former les lacs."

 

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Après cette journée dans le parc, nous sommes restés une nuit de plus à l'hôtel avant de reprendre au matin le bus de retour qui a duré 10h seulement! On est retourné à l'auberge trop cool pour les trois dernières nuits et les deux jours qui nous restaient avant de rentrer à la "maison".

J'ai été malade la première nuit. Les Xiao Long Bao au crabe et aux poireaux, c'est super bon à déguster... Mais c'est mieux quand ils sont tous frais. Du coup le lendemain on était censé aller voir les pandas, mais c'est tombé à l'eau pour moi. J'ai quand même réussi à profiter du temps qui me restait l'aprem et j'ai commencé par la visite du temple de Wenshu puis celui de Qingyang Gong (Temple des Chèvres de Bronze) qui doit son nom à l'apparition de Laozi (un contemporain de Confucius) sous la forme de deux chèvres. Celui là était très grand et pas mal du tout (à force de voir des temples, ils se ressemblent tous...). Après j'ai filé au parc du Peuple (Renmin Gongyuan). C'était assez rigolo. Il y avait des espèces de shows un peu partout. De tous les goûts. Les nostalgiques communistes. Les danses traditionnelles. Les danses excentriques. Et des karaoké encore et encore. Tous en costumes kitschissimes. Ça concernait plutôt la tranche d'âge des retraités. Mais au centre du parc, sur la petite place, c'était plutôt musique techno-pop. Hommes, femmes.. Jeunes, moins jeunes... Tout le monde se déhanche! En Chine, ils sont beaucoup moins complexés que chez nous. Ils chantent, dansent, dans la rue, dans l'ascenseur, devant tout le monde, seul ou en groupe... De manière complètement libéré, si on peut dire. Ils s'en foutent du voisin qui passe parce que le voisin qui passe s'en fout lui même!

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Le lendemain matin, je suis partie à la réserve de pandas avec une jeune britannique qui a quitté son job et est parti un an en vagabondage en Asie avec son copain. Il était parti justement dans la vallée de Jiuzhaigou et comme ça ne l'enchantait pas le concept des 12h de bus, elle a préféré rester ici en l'attendant. Ils ont fait le Tibet, l'Inde, la Thaïlande, les Philippines... Elle rêvait de voir des pandas depuis qu'elle en avait reçu un en peluche étant petite et je crois bien qu'elle a failli pleurer en arrivant! Elle m'a parlé de ses voyages, ce qu'ils lui avaient apporté, des chinois, des asiatiques en général, de nos familles... Elle a l'âge de Zazou et a un frère de mon âge. Alors pendant quelques heures,j'avais l'impression de m'être trouvé une grande sœur et peut-être elle une petite? On a échangé nos adresses, elle m'a donné quelques bons plans sur Shanghai où elle était passée quelques semaines et on s'est quitté là avant de sauter dans un taxi pour l'aéroport.
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J'avais écrit un long paragraphe sur les pandas, mais il s'est effacé et impossible de le récupérer. Alors tant pis pour eux, toute façon ils sont même pas intéressants! (Oui, je suis vexée! Il était bien mon paragraphe!)

Bon, je vais essayer de me rappeler... Je parlais d'une légende:

"Autrefois, les pandas étaient tout blancs. Mais un jour, ils allèrent à l'enterrement d'une petite fille. En signe de deuil, ils avaient pris de la cendre dans leurs mains. Comme ils étaient très tristes, ils se frottèrent les yeux pour essuyer leurs larmes. Pour se consoler, ils s'entourèrent de leurs bras. Ils se bouchèrent les oreilles pour ne pas entendre les pleurs. Et depuis ce jour, les pandas sont blancs ... et noirs."

Je crois que je disais qu'à force de broyer du noir tous les jours, ils vont finir par le devenir complètement, noirs. Et que c'était quand même un scandale que WWF les ai pris comme emblème quand on pense qu'ils sont les propres responsables de leur extinction. Ça révèle pas mal de la cohérence de l'association vous me direz...

Ah et je devais conclure en supposant que c'était parce qu'ils reflétaient ma propre flemmardise que je ne les supporte pas à ce point. Et aussi par goût de défi face à tous ces larmoyants émerveillements devant ces grosses peluches. Et puis par sadisme aussi: "Et... si on disait du mâââl ?"

http://www.youtube.com/watch?v=TTs8TZvrStc

Voilà, c'est sur cette touche de vampardise que je vous laisse... 




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